Le ras le bol des auteurs de bandes déssinées .
Le ras le bol des auteurs de bandes déssinées .
Voici lalettre envoyée par la SNAC (syndicat national des auteurs et des compositeurs) à la ministre de la culture.
Pour info Bruno Maïorana et Philippe Bonifay ont annoncé récemment qu'ils arrêtaient la bande dessinée ( http://rue89.nouvelobs.com/rue89-cultur ... rir-252735 )
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- franc_a_cheval
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Re: Le ras le bol des auteurs de bandes déssinées .
Paru dans sud ouestooolive a écrit :Voici lalettre envoyée par la SNAC (syndicat national des auteurs et des compositeurs) à la ministre de la culture.
Pour info Bruno Maïorana et Philippe Bonifay ont annoncé récemment qu'ils arrêtaient la bande dessinée ( http://rue89.nouvelobs.com/rue89-cultur ... rir-252735 )
Venu présenter aux adhérents de BDM33 sa dernière production, « Mission à Haut Brion », le premier tome du Sang de la Vigne, coproduit avec Corbeyran (lire par ailleurs), le dessinateur Sandro, familier de l'association, a tenu dans un premier temps à évoquer la grave crise que connaissent les auteurs de BD en France. En vingt ans, la publication d'albums a décuplé… mais pas le lectorat. Le secteur de la BD est confronté au phénomène de surproduction. « Et voilà que notre caisse de retraite a décidé d'augmenter notre cotisation annuelle. Pour bénéficier d'une retraite complémentaire - d'ailleurs bien hypothétique -, nous sommes censés, à partir de 2016, verser 8 % de nos revenus annuels. Or la moitié des 1 500 scénaristes et dessinateurs de BD français gagnent moins que le SMIC. Un album qui nécessite plusieurs mois de travail ne rapporte à ses auteurs qu'entre 0,50 € et 1 euro par vente », s'insurge Sandro, lequel a saisi par lettre le ministère de la Culture. À ce sujet, des grèves et manifestations ont eu lieu lors des derniers festivals de Saint-Malo et Angoulême. Et une possible menace de boycott des auteurs pour les Estivales de juillet à Montalivet est envisagée.
- tomlameche
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Il faut dire que c'est un peu fou la production actuelle en BD.
Je crois que la quantité de BD édité est tellement importante, que très peu d'auteurs peuvent en vendre un volume suffisant pour un salaire décent. En revanche, pour les éditeurs, c'est tout bénéf : ils proposent un gros volume de nouveautés en permanence, et multiplie les ventes !
Enfin, peut être... je ne sais pas trop si les éditeurs vont bien aussi...
Le piratage doit nuire aussi sacrément à la profession.
Je crois que la quantité de BD édité est tellement importante, que très peu d'auteurs peuvent en vendre un volume suffisant pour un salaire décent. En revanche, pour les éditeurs, c'est tout bénéf : ils proposent un gros volume de nouveautés en permanence, et multiplie les ventes !
Enfin, peut être... je ne sais pas trop si les éditeurs vont bien aussi...
Le piratage doit nuire aussi sacrément à la profession.
- franc_a_cheval
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Bonjour,tomlameche a écrit :Il faut dire que c'est un peu fou la production actuelle en BD.
Je crois que la quantité de BD édité est tellement importante, que très peu d'auteurs peuvent en vendre un volume suffisant pour un salaire décent. En revanche, pour les éditeurs, c'est tout bénéf : ils proposent un gros volume de nouveautés en permanence, et multiplie les ventes !
Enfin, peut être... je ne sais pas trop si les éditeurs vont bien aussi...
Le piratage doit nuire aussi sacrément à la profession.
Il faut bien admettre que les dessinateurs et scénaristes reconnus, ne sont devenus que des salariés travaillants à la commande de gros éditeurs.
Ils suffit de voir le nombre de série arrêtée au bout de deux tomes; leur logique n'est que commerciale. De la même façon qu'une série vendeuse prévue en quatre tomes passe très vite à huit tomes, voir plus.
Recentrons nous sur le one shot et ainsi éviter d'être pris en otage par ces maisons d'éditions vraiment mercantiles.
Personnellement j'achète beaucoup d'occasion, une façon de ne pas complètement faire l'impasse sur certaine série franchement géniale.
Une fois de plus ce n'est que mon avis ( pas toujours avisé d'ailleurs)
Pour le piratage, je ne saisi pas. Peux-tu développer?
- tomlameche
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On trouve aujourd'hui sur internet, très facilement, un volume incroyable de BD scanné.
Je vois de plus en plus souvent des fans de BD qui me vantent le confort de la lecture sur leur tablette, et l'avantage d'avoir accès à plusieurs milliers d'album gratuitement. Un peu comme au début du piratage de la musique en 2000, on a aujourd'hui les moyens (grâce aux scans, au partage sur le net et aux tablettes) de lire de la BD en volume sans rien dépenser.
De mon coté, je n'adhère pas du tout : peut être suis-je déjà un vieux; mais je ne conçois pas la BD sans le livre physique. J'ai du mal vec les liseuses numérique, alors pour la BD.... Je suis trop attaché au papier, aux couleurs de l'impression, au 4ième de couverture... Mais bon, force est de constater que la numérisation de la BD, comme celle des livres, est inéluctable.
Pas sûr que les auteurs, éditeur, dessinateur y gagnent.
Je vois de plus en plus souvent des fans de BD qui me vantent le confort de la lecture sur leur tablette, et l'avantage d'avoir accès à plusieurs milliers d'album gratuitement. Un peu comme au début du piratage de la musique en 2000, on a aujourd'hui les moyens (grâce aux scans, au partage sur le net et aux tablettes) de lire de la BD en volume sans rien dépenser.
De mon coté, je n'adhère pas du tout : peut être suis-je déjà un vieux; mais je ne conçois pas la BD sans le livre physique. J'ai du mal vec les liseuses numérique, alors pour la BD.... Je suis trop attaché au papier, aux couleurs de l'impression, au 4ième de couverture... Mais bon, force est de constater que la numérisation de la BD, comme celle des livres, est inéluctable.
Pas sûr que les auteurs, éditeur, dessinateur y gagnent.
- franc_a_cheval
- goulu
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- tomlameche
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Je suis un peu plus vieux que bouri et un peu moins que franc_a_cheval mais, même si je pense comme vous que rien ne remplacera le papier, je n'ai plus la place pour de nouveaux albums alors, j'achète au compte goutte et, je récupère aussi des scans depuis longtemps pour pouvoir les lire sur le PC.
C'est aussi à cause des scans que j'ai acheté autant d'albums et que j'ai découvert des dessinateurs formidables comme Toppi, Smudja, Michelluzzi, etc...
C'est aussi à cause des scans que j'ai acheté autant d'albums et que j'ai découvert des dessinateurs formidables comme Toppi, Smudja, Michelluzzi, etc...
- smurz
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Indépendamment de tout ce qui a été déjà dit (odeur, toucher, consistance physique, bel objet en soi, papier écroné à force de lectures etc. -caractéristiques dont je ne saurais me passer...) le livre me permet de revenir sur un passage ou une planche pour une deuxième lecture, puis de rebasculer rapidement sur le passage où je me suis arrêté, ce que ne me permet pas aisément une liseuse numérique. Il est vrai qu'en vieillissant, l'apprentissage de nouvelles technologies ou nouveaux modes de fonctionnement ne me passionne plus autant...
Contaminated waters, pollution and decay, just waiting for disease to strike. Oh, will we learn someday?
No hope, no life, just pain and fear - No food, no love, no seed - Childhoods end (Iron Maiden)
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- franc_a_cheval
- goulu
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Bonjour,
Nous nous sommes quelque peu égarés. Le point de départ était la fronde des dessinateurs et scénaristes de BD face à leur caisse de retraite. Admettraient-ils qu'ils ne sont aujourd'hui que de simples salariés des maisons d'éditions?.
D'une BD marginale et revendicative des années 40, nous voilà avec un produit manufacturé qui n'a d'autres objectifs que de faire du pognon et du coup de nourrir ces travailleurs en nombres de la BD.
Les éditeurs sont les rois de l'étude de marché et ont généré une offre pléthorique à un public avide de consommation. Les trente glorieuses a ainsi multiplié ces dessinateurs qui ne voyaient là que le moyen de s'exprimer et de vivre de son art. Aujourd'hui ils sont piégés, coincés dans ce carcan de l'artiste devenu salarié. Pour être méchant je dirais qu'ils se sont embourgeoisés, n'acceptant plus ce statut d'artiste fauché mais libre au profit d'une (relative) sécurité de l'emploi.
Nous nous sommes quelque peu égarés. Le point de départ était la fronde des dessinateurs et scénaristes de BD face à leur caisse de retraite. Admettraient-ils qu'ils ne sont aujourd'hui que de simples salariés des maisons d'éditions?.
D'une BD marginale et revendicative des années 40, nous voilà avec un produit manufacturé qui n'a d'autres objectifs que de faire du pognon et du coup de nourrir ces travailleurs en nombres de la BD.
Les éditeurs sont les rois de l'étude de marché et ont généré une offre pléthorique à un public avide de consommation. Les trente glorieuses a ainsi multiplié ces dessinateurs qui ne voyaient là que le moyen de s'exprimer et de vivre de son art. Aujourd'hui ils sont piégés, coincés dans ce carcan de l'artiste devenu salarié. Pour être méchant je dirais qu'ils se sont embourgeoisés, n'acceptant plus ce statut d'artiste fauché mais libre au profit d'une (relative) sécurité de l'emploi.
- tomlameche
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Pour faire le lien avec les remarques précédentes sur le numérique : l'avantage de la numérisation de l'art, c'est qu'il permet à tout amateur de se produire, en ayant un esprit uniquement tourné vers la création et non vers la marchandisation de son "oeuvre".
Si je fais le parallèle avec la musique, la diffusion massive et gratuite sur internet a été une aubaine pour les musiciens amateurs comme moi : aujourd'hui, un amateur créatif peut toucher un public très large, et avec une totale liberté de création, car aucun intermédiaire entre l'artiste et son (éventuel) public.
Exemple concret : la musique de mon groupe Dazie Mae totalise plus de 2 millions d'écoutes sur le site Jamendo, est diffusée dans le monde entier (on a même des fans en Corée !), et sans la moindre promotion. Évidemment, on en vit pas, mais on est content de créer et de partager.
Peut être qu'en BD, on assiste à cette même évolution : d'un coté une industrie, de l'autre des amateurs, parfois meilleurs que des professionnels, qui diffusent largement sur internet (il y a des perles sur les blogs BD...), et au milieu un public qui ne sait plus trop où / quoi . quand regarder !
Si je fais le parallèle avec la musique, la diffusion massive et gratuite sur internet a été une aubaine pour les musiciens amateurs comme moi : aujourd'hui, un amateur créatif peut toucher un public très large, et avec une totale liberté de création, car aucun intermédiaire entre l'artiste et son (éventuel) public.
Exemple concret : la musique de mon groupe Dazie Mae totalise plus de 2 millions d'écoutes sur le site Jamendo, est diffusée dans le monde entier (on a même des fans en Corée !), et sans la moindre promotion. Évidemment, on en vit pas, mais on est content de créer et de partager.
Peut être qu'en BD, on assiste à cette même évolution : d'un coté une industrie, de l'autre des amateurs, parfois meilleurs que des professionnels, qui diffusent largement sur internet (il y a des perles sur les blogs BD...), et au milieu un public qui ne sait plus trop où / quoi . quand regarder !
- franc_a_cheval
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Toute cette technologie induit certes des choses intéressantes mais j'ai déjà du mal avec la palette graphique, que dire alors des boites à rythme et des samples. De cette musique sans musicien. Et en plus on nous prend pour des cons, sous couvert d'audiophilie on nous vend du vinyle (analogique) alors que l'enregistrement , le mixage, etc... est en numérique; Du vrai faux en sommes, vive le vintage.
Et puis j'aime bien avoir un vrai interlocuteur au téléphone (taper1, taper 2)
Quel plaisir de pouvoir engueuler quelqu'un à un guichet des impôts
Mon dieu! je ne veux pas vivre dans un monde virtuel. La preuve, j'ai mon pavé à portée de main. (Rires)
Et puis j'aime bien avoir un vrai interlocuteur au téléphone (taper1, taper 2)
Quel plaisir de pouvoir engueuler quelqu'un à un guichet des impôts
Mon dieu! je ne veux pas vivre dans un monde virtuel. La preuve, j'ai mon pavé à portée de main. (Rires)
Moi, je peux te dire que grâce à mes amis scanneurs, j'ai l'intégrale du magazine A suivre, Métal hurlant, presque l'intégrale de Circus, pleins de mags Tintin édition française et belge, plusieurs années du magazine Spirou, plusieurs années du journal de Mickey, les premières années du magazine Pilote hebdo, etc...tomlameche a écrit : Peut être qu'en BD, on assiste à cette même évolution : d'un coté une industrie, de l'autre des amateurs, parfois meilleurs que des professionnels, qui diffusent largement sur internet (il y a des perles sur les blogs BD...), et au milieu un public qui ne sait plus trop où / quoi . quand regarder !
Impossible d'avoir tout ça chez soi alors que le tout tient sur un disque dur.