Les uniques du soleil blanc
Posté : lun. août 01, 2005 18:24
Aujourd'hui j'avais envie de dire du mal, faire une critique bien négative. J'ai donc choisi ma cible j'ai nommé les chroniques de la lune noire.
http://www.bdovore.com/serie.php?id_serie=338
Tout d’abord sur le dessin (je me garde le plus croustillant pour la fin) : Ledroit… là je dis oui et non. A mon sens c’est un très grand dessinateur donc les dessins sont en conséquence. Mais, quand on voit ce qu’il a fait après je trouve que les chroniques sont ratées. Comparez un requiem avec le T1 des chroniques y a quand même eu du chemin. Un auteur se doit de faire mûrir sa créativité donc le dessin est bon mais pas à son meilleur niveau.
Ensuite il y a eu Pontet, ce brave gars fait ce qu’il peut et s’améliore avec le temps mais il n’arrive pas au pire des dessins de Ledroit (qui sont déjà excellents).
Concernant les couleurs je les trouve nulles, baveuses, j’irai même jusqu’à dire qu’elles desservent le dessin. Bref du mauvais boulot mais c’est souvent le cas pour des premiers albums. En plus coloriste c’est un vrai métier, pas un art au rabais comme les maisons d’éditions semblent le voir. Tant qu’on aura pas compris qu’un coloriste doit avoir autant de place sur la couverture qu’un dessinateur les mentalités ne changeront pas. Les éditeurs continueront à faire faire leur couleur sur PSP par le premier stagiaire en informatique venu.
Le scénario : Alors là on touche à une perle.
Froideval, déjà l’homme c’est tout un roman je pourrai dire du mal de lui pendant des heures. Venant directement du jeu de rôle il est une caricature du vivante du rôliste. Une sorte de mélange entre Gros-Bill et Croc le Bô, les amateurs apprécieront.
Mais outre le personnage qui meriterai un topic à lui tout seul, je m’attacherai non à l’homme mais à l’auteur.
Le Ed Wood de la BD est bien français.
Commençons par l’histoire : une troupe de voleurs de poules menée par un charismatique abruti qui parle au vent se trouve manipuler par un dieu du mal pour mettre sur le gueule d’un dieu du bien. Je sens que le premier rang trépigne déjà d’impatience en attendant la suite. Voilà le pitch qui nous tient en haleine 12 albums (et série non finie… faut bien bouffer).
Mais attention, il y a un fond « de vérité » à tout ça. On se demande quelles sont les sources d’inspiration tellement le synopsis est bien foutu et magiquement il répond « c’est la description des parties de jeu de rôle que je faisais avec mes potes quand on était au lycée ».
Ca explique en effet beaucoup de choses !
L’histoire tient donc sur un timbre poste à moitié déchiré, mais passons.
Attaquons nous (rapidement) aux dialogues. Certains personnages sont muets… ils auraient mieux fait de tous l’être. C’est aussi bien écrit qu’un sms de zonard de banlieue. Froideval connaît 5 mots de langue française (il parait qu’il parle très bien anglais c’est toujours ça) et les manie aussi bien que Jean-Claude Vandamme. On a l’impression en lisant les bulles que les personnages « jouent mal ».
Et maintenant ma partie préférée : le découpage. Déjà que dans le reste de son travail c’est pas terrible mais là on atteint des sommets. Quand on voit les exigences des éditeurs vis-à-vis des jeunes auteurs en BD je ne comprend pas comment on a pu laisser faire ça.
Les planches coupées au milieu d’une scène, les personnages qui disparaissent (je vous jure que c’est vrai) pour réapparaître 10 planches plus tard comme si de rien était. Certaines scènes sont du simple remplissage sans aucun intérêt pour l’histoire méritant tout juste un « hors sujet » au rouge sur la page. Combien d’objets, reliques, trucs de la mort les héros ont trouvé sans jamais les utiliser une seule fois (souvent ils disparaissent aussi).
Et je ne vous parle même pas des incohérences de l’histoire (pourtant simpliste) avec des personnages qui changent tout d’un coup et sans prévenir de comportement.
Bref je trouve que les chroniques sont risibles et sans intérêt et pourtant j’en parle. C’est peut être ça finalement le truc de Froideval. On parle des chroniques, donc les gens connaissent et donc ils achètent pour se faire leur opinion. Et puis quand on en a acheté 5 ou 6 on continue à dépenser ses sous comme une mauvaise habitude. Donc bravo à Mr Froideval qui est le plus mauvais des meilleures ventes de BD.
http://www.bdovore.com/serie.php?id_serie=338
Tout d’abord sur le dessin (je me garde le plus croustillant pour la fin) : Ledroit… là je dis oui et non. A mon sens c’est un très grand dessinateur donc les dessins sont en conséquence. Mais, quand on voit ce qu’il a fait après je trouve que les chroniques sont ratées. Comparez un requiem avec le T1 des chroniques y a quand même eu du chemin. Un auteur se doit de faire mûrir sa créativité donc le dessin est bon mais pas à son meilleur niveau.
Ensuite il y a eu Pontet, ce brave gars fait ce qu’il peut et s’améliore avec le temps mais il n’arrive pas au pire des dessins de Ledroit (qui sont déjà excellents).
Concernant les couleurs je les trouve nulles, baveuses, j’irai même jusqu’à dire qu’elles desservent le dessin. Bref du mauvais boulot mais c’est souvent le cas pour des premiers albums. En plus coloriste c’est un vrai métier, pas un art au rabais comme les maisons d’éditions semblent le voir. Tant qu’on aura pas compris qu’un coloriste doit avoir autant de place sur la couverture qu’un dessinateur les mentalités ne changeront pas. Les éditeurs continueront à faire faire leur couleur sur PSP par le premier stagiaire en informatique venu.
Le scénario : Alors là on touche à une perle.
Froideval, déjà l’homme c’est tout un roman je pourrai dire du mal de lui pendant des heures. Venant directement du jeu de rôle il est une caricature du vivante du rôliste. Une sorte de mélange entre Gros-Bill et Croc le Bô, les amateurs apprécieront.
Mais outre le personnage qui meriterai un topic à lui tout seul, je m’attacherai non à l’homme mais à l’auteur.
Le Ed Wood de la BD est bien français.
Commençons par l’histoire : une troupe de voleurs de poules menée par un charismatique abruti qui parle au vent se trouve manipuler par un dieu du mal pour mettre sur le gueule d’un dieu du bien. Je sens que le premier rang trépigne déjà d’impatience en attendant la suite. Voilà le pitch qui nous tient en haleine 12 albums (et série non finie… faut bien bouffer).
Mais attention, il y a un fond « de vérité » à tout ça. On se demande quelles sont les sources d’inspiration tellement le synopsis est bien foutu et magiquement il répond « c’est la description des parties de jeu de rôle que je faisais avec mes potes quand on était au lycée ».
Ca explique en effet beaucoup de choses !
L’histoire tient donc sur un timbre poste à moitié déchiré, mais passons.
Attaquons nous (rapidement) aux dialogues. Certains personnages sont muets… ils auraient mieux fait de tous l’être. C’est aussi bien écrit qu’un sms de zonard de banlieue. Froideval connaît 5 mots de langue française (il parait qu’il parle très bien anglais c’est toujours ça) et les manie aussi bien que Jean-Claude Vandamme. On a l’impression en lisant les bulles que les personnages « jouent mal ».
Et maintenant ma partie préférée : le découpage. Déjà que dans le reste de son travail c’est pas terrible mais là on atteint des sommets. Quand on voit les exigences des éditeurs vis-à-vis des jeunes auteurs en BD je ne comprend pas comment on a pu laisser faire ça.
Les planches coupées au milieu d’une scène, les personnages qui disparaissent (je vous jure que c’est vrai) pour réapparaître 10 planches plus tard comme si de rien était. Certaines scènes sont du simple remplissage sans aucun intérêt pour l’histoire méritant tout juste un « hors sujet » au rouge sur la page. Combien d’objets, reliques, trucs de la mort les héros ont trouvé sans jamais les utiliser une seule fois (souvent ils disparaissent aussi).
Et je ne vous parle même pas des incohérences de l’histoire (pourtant simpliste) avec des personnages qui changent tout d’un coup et sans prévenir de comportement.
Bref je trouve que les chroniques sont risibles et sans intérêt et pourtant j’en parle. C’est peut être ça finalement le truc de Froideval. On parle des chroniques, donc les gens connaissent et donc ils achètent pour se faire leur opinion. Et puis quand on en a acheté 5 ou 6 on continue à dépenser ses sous comme une mauvaise habitude. Donc bravo à Mr Froideval qui est le plus mauvais des meilleures ventes de BD.