salut,
un petit post pour dire qu'hier je suis aller voir ça
http://www.djaz51.com/rjf/Scofield.html
je suis déjà aller pas mal de fois à ce festival ces 5 dernières années...
cette année à cause du budget serré, et de l'augmentation drastique des places...
j'ai donc choisit ce concert.
parce que bon... c'est scofield quand même
alors la première partie :
Jean-Philippe Viret trio
lui même à la contrebasse
un piano et une batterie.
alors, un esprit trés "auteurisant"... sans être chiant ou inécoutable pour autant... à part un instant déstructuré, les compos étaient bien "tenues en laisse".
c'était du jazz feutré, du chet baker un peu intello en somme.
proche d'ambiance de film, sans vraiment de soli mais en tournant beaucoup autour d'un thème, en proposant des figures répétitives.
surtout trés cohérent comme ensemble, j'avais vu prysm il y a quelques années et j'avais été vraiment déçu... là ça m'a fait l'effet inverse... vraiment un bon trio, trés pro...
pas assez de sous pour acquérir leurs albums sur place, mais le nom est noté.
ensuite viens ce bon vieux john.
accompagné de ses inséparables bassiste et batteur...
et aussi d'un trio de cuivre... plus étonnant ça.
d'ailleurs, seul regret (commençons par là ) à part un morceau dédié à leur chorus respectif, la présence des cuivres ne seraient que peut utiliser ils seront là pour leur "chaleur", pour tapisser le fond des morceaux pour rendre l'émotion plus palpable et soutenir les thèmes.
Bill Stewart , à la battarerie reste un monstre... si le batteur du premier groupe était subtile dans son approche quasi exclusive aux cymbales (aucun solo de sa part), bill dévellope une polyrythmie bluffante...
une énergie trés rock aux toms tout en restant volubile aux cymbale...
quelques break bien enlevé, mais surtout une présence de tout les instants... soutenant le tout, sans s'effacer derrière... tenir 1h30 à ce rythme m'a paru être surhumain... et sans jamais perdre sa musicalité... énorme.
Steve Swallow doit avoir plus de 60 ans... quand on le voit arriver, on se demande comment il va s'en sortir... non pas qu'il soit trop vieux, mais john est exigeant et souvent son approche du rythme est rapide.
et effectivement quelques fois steve se mettra sur le côté, laissant toute la colonne vertébrale rythmique à bill... semblant en apesanteur, écoutant son compère...
mais quand il prend sa basse... euh...
on parle souvent des pastorius ou marcus miller pour leur aspect véloce de génie...
mais ce monsieur... possède une patte, une technicité... toudiou...
il n'est pas là pour faire figuration... loin de là ... il tranche dans le vif... et s'impose directement... d'ailleurs ses rares solos furent aplaudis en conséquence...
son jeu rapelle plus celui d'un contrebassiste... trés stable, posé, sûr de lui... qui vous aggripe et vous ballade à son aise.
vraiment une paire "d'accompagnateur"... comme rarement entendu...
surtout que mes derniers concert rock furent marqués soit par des batteurs inexistant, soit par des bassistes inaudibles...
ils devraient en prendre de la graine.
reste john.
alors... bon... je tente depuis quelques mois de gratouiller sur un truc à 6 cordes (fort jolie
)... et je me sens comme le mec dans le péril jeune... j'ai envie de reposer ma guitare.
comme le disait ma douce en ressortant... c'est le genre "si je veux faire guitar hero je peux... mais ces choses là ne m'intéressent pas".
une dextérité foudroyante de précision, un sens de l'a propos dans les soli vraiment bluffant.
un vrai caractère...
et surtout au delà du charisme et de la présence indéniable... un vrai sens du partage.
il ne joue pas pour lui mais vraiment pour la musique, pour la partagé... son jeu est vraiment expressif.
j'avais peur (connement) de ne pas retrouver sa patte entendu chez miles davis et tant d'autres... le pensant plus timoré en leader... pas du tout... il balance méchament.
déjà ses reprises de house of the rising sun (sisi) et de i can't get no satisfaction (sisi !)...ça laisse sur le cul...
mais là où on pourrait se dire "ouais bof, il fait pas du jazz mais du jazz rock c'est fastoch'".
il faut l'entendre reprendre "behind closed door" de charlie christian... pour fondre devant son toucher n'ayant rien à envier à celui du maître.
du jazz (rock effectivement) qui dépote, qui dérouille... qui fait du bien.
et quand il revient pour un dernier blues endiablé, se laissant aller à faire dans le luther allison... ça fout le frisson.
bref un trés bon concert.
ma douce moins amatrice de jazz que moi, à apprécié le premier trio, pour son aspect "filmique" elle aussi... moins accroché à scofield, car la "structure" estmoins évidente... mais émerveillée par la technique et la présence du monsieur.
nous avions une ado avec nous... plus imperméable au premier groupe... elle ne connait pas le jazz et à plus l'habitude du format "chanson" (de qualité hein)... en revanche scofield à l'air de l'avoir bluffé voir de lui avoir ouvert de nouveau horizon...
je crois que le concert était enregistré, pour passer le 3 décembre... mais je ne sais plus sur quelle radio, si je retrouve l'info je la laisse ici.
bises
...