yopyop
alors, je ne parviens pas, mais alors pas du tout, à répondre en citant les gens... parfois je me dis que sur le net ça s'identifie à un manque de respect... mais j'ai du mal... donc désolé par avance.
ensuite, je n'organise pas mes idées... et si j'ai fait quelques progrés vers plus de lisibilité, c'est pour l'ortho grâce à brodie et à quelques autres... et pour le découpage à zéas (et quelques autres toujours)... ça ne vient pas de moi...
mais je prend quand même le compliment ça fait plaisir.
après...
je suis en accord avec ce que tu dis... juste j'aurais tendance à vouloir y mettre plus de nuance, et au final à ne plus voir que ces nuances là ...
mais là c'est parce que pour moi c'est ce qui fait oeuvre... et si je part par là , je vais faire une énorme digression...
concernant l'aspect "hard boiled" déjà ...et bien justement, je trouve que c'est un poil plus que ça.
disons qu'il peut directement serrer la main à "nécropolis" (un polar qu'il est bien) et à pas mal d'auteurs européen...
car il ne fait pas que du cynisme, il met aussi en place tout un univers, une logique... ce n'est pas juste un contexte.
en revanche blacksad pour moi tient plus sur le contexte qu'il met en place sur son atmosphère (surtout dans les deux premiers tomes).
"propagande extrémiste", tu n'y vas pas avec le dos de la cuillère de grand mère ...
pour moi le propos de Miller, c'est justement de montrer qu'il y a différentes strates dans l'horreur, qu'il ne s'agit pas tout simplement de délimiter un périmètre pour savoir qui sont les gentils et qui sont les méchants.
ainsi le quartier des prostituées possèdent sa loi, ses codes et cela fonctionne à merveille.
bien sur c'est cruel et sauvage...
mais, là il me semble qu'on touche l'endroit où ça fait mal... la nature est cruelle et sauvage si on la regarder "moralement".
savoir où se situe la morale dans sin city est une bonne question il me semble...
parce qu'au final... il fait un peu plus que du déterminisme social...
après... j'ai du mal à y trouver une image de rédempteur...
pour moi cette imagerie touche plus spawn que sin city.
quand au corps...
justement, je pense que c'est là un des paradoxes de sin city (surtout et de miller aussi en général)...
il met en scène un sac de muscle énorme, qui va tout droit dans les emmerdes et leur tape dessus...
sauf qu'on suit tout ça par le biais d'un monologue (souvent) vachement chiadé... il faut l'écrire ce genre de truc.
et c'est pas l'imbécile ou le boétien du coin qui va pondre de telle réflexion en assassinant tout son entourage sans ciller.
on à affaire à une armoire à classe, une machine de guerre, froide, efficace à la terrible lucidité...
mais totalement inadapté.
il ne sait pas quoi faire de sa lucidité.
de la même manière dans "j'ai tué pour elle", le "héros" sait dés le début qu'il va au casse pipe... et pourtant il continue.
pour moi, à cet instant on dépasse le déterminisme social (en tant que substrat possible d'idée extrémiste)... il y a une part de volonté.
pas de faire le bien, de règler les choses, de faire mieux, de supprimer le mal pour mettre un truc mieux à la place ou toute idée globalisante de ce type... juste "mettre en route la machine"... mais pas stupidement, avec la conviction d'aller droit vers l'enfer... youpi !
après effectivement batman et ce que tu fais remarquer et fort juste.
perso j'assimile ça, à un aspect trés réac', vis à vis de la société en général et des supers héros en particulier.
j'abonde dans ton sens, toutefois (je pense que brodie pourrait aider aussi) il me semble que la suite de darknight fait la part belle "aux jeunes"...ça serait à discuter.
quand à ben laden... disons que miller n'est pas bush.
bises et à trés vite
'ril...
"Fragments de silence, Dans la transparence, Ouatée des écrans, De contrôle assistance, Bruits de bulles, le temps se coagule." Thiefaine