
Ca faisait un bout de temps que cet album apparaissait dans le top actualité. Alors top actualité Bdovore + Aire Libre (je vous ai déjà dit que j'aimais bien Aire Libre ?), je n'hésite pas j'achète.
Scénario et dessins de Baru : j'ai un peu honte car je ne connaissais pas cet auteur, pourtant assez prolifique.
Synopsis : Anton Witkowsky a la rage. La rage de sortir de sa condition. De quitter sa banlieue pourrie. De fuir la rigueur paternelle. La rage, il l'a dans ses poings. Il a de l'or dans ses poings, il le sent, il le sait. Tout le monde le lui répète, Marco, son entraîneur, Mo, son pote. La boxe, c'est la clé du paradis. Le paradis du fric et de la gloire. Pour gagner ce paradis-là, il est prêt à tout.
Mon avis :
J'aime la boxe et d'emblée j'ai accroché sur l'univers proposé par Baru.
Le synopsis n'est pas en soi d'une très grande originalité (le jeune issu d'un milieu défavorisé qui décide de s'en sortir par la boxe et grace à son caractère de chien mais qui va à cause de lui se brouiller avec ses parents, ses amis). Mais là ou Baru marque des points (jeu de mots), c'est quand il retranscrit l'univers de la boxe. Tout y est :
Les conférences d'avant match avec la provoc de rigueur entre les boxeurs, les managers (on y retrouve Don King).
Les matchs sont très bien rendus (on y retrouve un petit coté Canal Plus) et le dessin assez allongé sert très bien le dynamisme des combats. On "sent" la vitesse, le choc des coups.
Les passages extrait de la presse sportive, avec des encarts de l'Equipe, rendent l'immersion encore plus efficace.
Le style (et les frasques) d'Anton ne sont pas sans rappeler celles de Prince Naseem Hamed.
Le seul petit regret : quelques fois, on tombe un peu dans les sentiers battus, on n'échappe pas aux clichés (la chambre d'hotel dévastée qui fait la une des journaux par exemple). Mais bon, en même temps, c'est ce qui fait la boxe.
Bref une bonne mise en place que ce premier tome. J'attendrai le deuxième tome avec impatience, en espérant que Baru arrive à nous surprendre un peu. (7/10)
PS : merci à celui qui a pris le temps de noter cet album